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Master études médiévales

Etudes médiévales : enseignements 2010-2011

MàJ : 08/09/2015

Ecole des hautes études en sciences sociales

Master en sciences sociales - mention histoire
Parcours de spécialisation : études médiévales

 

Liste, programme et calendrier des enseignements

N.B. On trouvera des renseignements plus complets, au nom de chaque enseignant, sur la page : http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2010/

 

Séminaires principaux

Mathieu Arnoux, Régions de production et réseaux d’échange dans l’économie européenne (XIIe-XVIIe siècles).
Comme les années précédentes, le séminaire sera consacré à l’étude des liens entre structures de productions (régions industrielles et entreprises) et marchés, avec un intérêt particulier pour l’Europe du Nord-Ouest, envisagée dans ses relations avec le monde méditerranéen. Plusieurs séances du séminaire seront consacrées à des présentations de sources d’entreprise.
Deuxième et quatrième mardis du mois, 17h-19h (ENS, salle de séminaire de l’IHMC, 3e étage, 45 rue d’Ulm, 75005), du 10 novembre 2010 au 8 juin 2011.

 

Jérôme Baschet, Une iconographie totale du lieu sacré à l’époque romane. 1.
Afin de prolonger l’enquête menée au cours des années précédentes sur l’agencement du décor sculpté dans les églises romanes d’Auvergne, on tentera d’esquisser, avec Jean-Claude Bonne et Pierre-Olivier Dittmar, une iconographie totale du lieu sacré. Celle-ci aura notamment pour tâche de rendre compte de l’omniprésence des images de la végétalité et de l’animalité au sein de l’édifice cultuel. Quel statut donner à ces motifs foisonnants et souvent déconcertants qui ne se laissent pas toujours saisir à travers le prisme des dualités morales chrétiennes ? Y a-t-il place pour l’expression d’une puissance vitale diffuse dans l’univers créé et dont l’ambivalence pourrait comporter une certaine positivité ? Il s’agira d’explorer les rapports entre la part humaine de la Création et sa part non-humaine, dans un univers travaillé par la tension entre le statut séparé de l’humain et les marques innombrables d’une continuité entre l’humain, le végétal et l’animal. Ces aspects seront étroitement articulées à l’architecturation et à la spatialisation du sacré chrétien, car la vitalité du monde créé apparaît à la fois assumée et dépassée au profit de cette transmutation spirituelle de l’édifice de pierre qui donne son sens au lieu de culte.
Vendredi de 9h à 11h (INHA, salle Walter-Benjamin, 2 rue Vivienne 75002 Paris), du 4 mars 2011 au 10 juin 2011.

 

Alain Boureau, La perversion au Moyen Âge central.
La notion de perversion ou de perversité, qualification morale, religieuse et juridique, a constitué un thème accusatoire central et puissant en Occident, du Moyen Âge à nos jours. Nous allons en étudier les significations et les applications au XIIIe siècle, en particulier avec les accusations d’hérésie et de satanisme. Nous travaillerons à partir de textes du droit canonique,  de procédures inquisitoriales et des deux traités de démonologie du siècle, la question disputée 16 du De malo (12 articles) de Thomas d’Aquin (vers 1272) et les questions disputées (23-31) de  Richard de Mediavilla (années 1290).
Hebdomadaire, le mercredi, 17h-19h (105 bd Raspail, salle 4), du 3 novembre 2010 au 15 juin 2011.

 

Gianluca Briguglia, Sylvain Piron, Ecclésiologie et politique au XIVe siècle.
Dans les premières années du XIVe siècle, l’affrontement entre le roi de France et le pape a suscité une abondante production doctrinale. Quatre décennies après la réception des Politiques d’Aristote, les théologiens scolastiques abordaient de front la question du pouvoir. Ces interventions constituent en même temps, inséparablement, des prises de position ecclésiologiques. Au cours des décennies suivantes, des controverses sur l’origine et la distribution des pouvoirs dans l’Église ont à leur tour exacerbé des luttes politiques. Le séminaire visera à baliser l’ensemble de ce champ discursif et conflictuel, en considérant les trois premières décennies du siècle comme une séquence unique marquée par différentes secousses exprimant toutes le même phénomène : l’émergence du politique et ses répercussions sur la définition de l’Église romaine. Nous aborderons le débat entre Jean Quidort et Gilles de Rome, les critiques d’Hervé Nédellec et Pierre de la Palud contre Jean de Pouilly, Dante et Marsile de Padoue face aux défenseurs de la suprématie pontificale et les développements politiques de la querelle de la pauvreté du Christ.
Hebdomadaire, mercredi de 15h à 17h (105 bd Raspail, salle 9), du 10 novembre 2010 au 9 février 2011. La séance du 15 décembre se déroulera en salle 5.

 

Jean-Michel Carrié, Échanges économiques, sociaux et culturels entre Antiquité tardive et hautes époques médiévales.
Horaire et lieu fixés ultérieurement.

 

Jean Chapelot, Le château de Vincennes : nature et fonctions d’une résidence royale médiévale.
Le château de Vincennes (Val-de-Marne) est l’une des principales résidences royales médiévales françaises à partir de la fin du XIIe siècle. Un programme de recherche en cours depuis plusieurs années en a fait l’un des édifices médiévaux parmi les mieux documentés grâce au dépouillement des textes, à une quinzaine de fouilles et l’étude architecturale poussée du monument qui est bien conservé. L’objectif du séminaire est, sur une période de deux ou trois ans, de préparer la publication collective qui rendra compte des résultats de ce programme de recherche. Les thématiques des séances concerneront aussi bien la sculpture à l’époque de Charles V, maître d’ouvrage de l’essentiel du château actuellement visible, que la typologie de la céramique, les matériaux et les techniques de construction que les fonctions d’une telle résidence aux XIIIe-XIVe siècles.
Deuxième et quatrième mercredi du mois, de 13h à 15h (salle 10, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 10 novembre 2010 au 25 mai 2011.

 

Jacques Chiffoleau, Procédures, défense de la nature et construction de la toute puissance
En partant des analyses de Y. Thomas sur l’institution de la nature en droit romain et de nos travaux anciens sur la qualification des crimes contra naturam, on tentera de mieux saisir et mesurer la part de cette  qualification spécifique dans l’ensemble des procédures visant à protéger et à instituer une plénitude de puissance (à partir d’exemples des XIIIe-XVe siècle). Cela nous donnera aussi l’occasion de réfléchir sur l’articulation possible entre les modes proprement judiciaires d’imposition d’un pouvoir souverain, à coup de sanctions, et les pratiques ou les dispositifs concrets de gouvernement, d’administration, de gestion pastorale reposant davantage sur la dénonciation, la correction et la mesure.
Deuxième et quatrième jeudis du mois, de 17h à 19h (salle 4, 105 Bd Raspail, Paris), du 14 octobre 2010 au 9 juin 2011.

 

Jacques Chiffoleau, Économie de l’institution ecclésiale (fin XIIe siècle - fin XVe siècle).
À la suite des recherches menées ces dernières années sur l’économie des ordres mendiants, et en nous appuyant principalement sur les actes de la pratique du quart sud-est de la France actuelle, nous essaierons de construire ensemble une analyse générale des échanges qui se développent par et autour de l’institution ecclésiale dans les derniers siècles du Moyen Âge. Une attention particulière sera donnée d’abord aux critiques et aux refus « hérétiques » ou anticléricaux du XIIIe siècle. Puis l’intérêt se portera sur les conditions proprement économiques du développement de la « piété flamboyante » au XIVe et au XVe  siècle en prenant comme fil directeur l’histoire des messes privées et le développement exponentiel des demandes de suffrages pour les morts.
Premier, troisième et cinquième jeudis du mois de 15h à 17h
(CIHAM, salle de séminaire, 18 quai Claude-Bernard, 69007 Lyon), du 30 septembre 2010 au 19 mai 2011.

 

Sophie Desrosiers, Les textiles comme source : textiles, cuirs et autres. Étude de cas.
Les objets, entre autres les textiles, constituent une source très particulière qui, dans de nombreuses régions, permet de retisser l’histoire sur la très longue durée bien au-delà de l’apparition de l’écriture. Le séminaire accordera une place importante aux textiles mais il abordera aussi les questions particulières posées par d’autres types d’objets. Pour les Andes centrales, on verra comment la prise en compte des textiles éclaire d’un jour nouveau les relations interculturelles et, à l’intérieur d’une même culture, comment une iconographie spécifique aux textiles se trouve déclinée de façon répétitive sur d’autres matériaux. D’autres exemples seront pris parmi les soieries de la fin de l’Antiquité et du Moyen Âge et parmi les textiles archéologiques découverts en France et en Asie centrale (Xinjiang).
Vendredi
, 9-11h (105 bd Raspail, salle 2), du 4 mars 2011 au 17 juin 2011.

 

Etienne Hubert, Enseignement suspendu durant l’année universitaire 2010-2011.

 

Maurice Kriegel, Juifs et marranes dans l’Espagne du XVe siècle.
On poursuivra cette année l’enquête sur les réactions, en milieu juif et parmi les marranes, à l’enchaînement : établissement de la nouvelle Inquisition (1478/80) – expulsion d’Espagne (1492) – conversion forcée au Portugal (1497).
Mardi de 15h à 17h (salle 9, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 9 novembre 2010 au 31 mai 2011. La séance du 22 février se déroulera en salle 11.

 

Pierre Monnet, Histoire des sociétés urbaine, histoire des territoires germaniques au Moyen Age.
Le séminaire se propose sur un plan général d’observer et de caractériser l’organisation des sociétés urbaines dans le Saint Empire au Moyen Âge en lien avec l’évolution territoriale et politique des composantes royales et princières de l’ensemble. L’attention sera particulièrement placée sur la participation des villes aux assemblées territoriales et royales. La comparaison avec les autres régions d’Occident sera menée à chaque fois que le thème s’y prêtera.
Hebdomadaire, le mardi, 10h-12h (Ecole Normale Supérieure, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris, salle d’histoire, escalier D, 2ème étage), du 16 novembre 2010 au 15 février 2011, puis du 15 mars au 14 juin 2011.

 

Paolo Napoli, L’office et le charisme. Figures et modèles du pouvoir canonico-pastoral.
Le séminaire de cette année portera sur deux catégories normatives qui ont marqué le christianisme depuis sa naissance : l’office et le charisme. L’enquête historique qui va tester leur émergence et emploi procédera selon deux axes temporels distincts :
1) le débat qui a eu lieu en Allemagne dans la culture protestante depuis la fin du XIXe siècle sur l’inspiration véritablement charismatique des premières communautés chrétiennes, au rebours de la continuité immédiate entre Jésus, les apôtres et l’église défendue par la tradition romaine. Historiens, théologiens, juristes interrogent les sources bibliques pour montrer que l’essence du christianisme précède la forme catholique qui s’imposerait seulement au IIe siècle, avec la montée de l’épiscopat monarchique et l’organisation juridique d’une communauté de foi. Les positions de Harnack, Troeltsch, Bultman et Käsemann seront au centre de l’analyse, mais une attention particulière sera réservée aux arguments de deux juristes d’exception qui ont investigué la nature juridique de ces entités collectives telles que les premières assemblées de fidèles : l’allemand R. Sohm et le français R. Saleilles.
2) Un deuxième axe de l’enquête s’ouvrira sur la dialectique entre le charisme et l’office à partir d’une pratique administrative telle que la visite pastorale entre le XVe et le XVIIe siècle. Moyennant les procès verbaux de la pratique en France et Italie ainsi que les traités des canonistes, il s’agira de montrer la concurrence entre deux modèles de normativité : d’un côté c’est la ratio scripta du droit canonique qui charpente l’institution ecclésiale, de l’autre c’est l’efficacité d’une lex animata incorporée par la figure du visiteur, dont l’oralité charismatique est revendiquée comme la technique la plus apte à gouverner le peuple chrétien. Dans les termes de Gerson, qui consacre au sujet des considérations capitales, la visite pastorale est « cette application des lois qui vise à leur efficacité ; sans cette vivification elles sont mortes ou sans force ». La loi “excarnée” dans le texte se laisse alors redéfinir, si ce n’est supplanter, par la loi “incarnée” dans une figure d’autorité qui règne en souverain sur un environnement social donné.
Deuxième et quatrième mercredis du mois, 15h-17h
(salle 1, 105 bd Raspail, Paris), du 9 février au 25 mai 2011, et deuxième et quatrième jeudi du mois de 9h à 11h (salle 10, 105 Bd. Rapsail) du 10 février au 26 mai 2011.

 

Jean-Michel Poisson, Histoire et archéologie médiévales.
Il s’agit d’exposer les principes méthodologiques de l’étude des habitats médiévaux, à partir de la documentation textuelle et des données archéologiques. À partir de dossiers analytiques on examinera la question de la maison paysanne du second Moyen Âge (XIIIe-XVe siècle), qu’elle soit isolée ou en agglomération : formes, techniques et matériaux de construction, aménagements, organisation interne et fonctions. On abordera notamment la thématique de la hiérarchisation des modes d’habiter à partir des données matérielles, en particulier les critères de différenciation prourés par les mobiliers.
Mercredi de 10 h à 12 h (CIHAM, 18 quai Claude-Bernard 69007 Lyon), les 20 octobre, 10 et 24 novembre, 8 décembre 2010, 12 janvier, 9 février, 23 mars, 13 et 27 avril et 11 mai 2011.

 

Marie-Anne Polo de Beaulieu, Anthropologie des rituels et des récits
Le séminaire se propose d'analyser au travers de documents divers (textes normatifs, documents de la pratiques, textes narratifs et théologiques, images) les différents rythmes de la Memoria des défunts dans l'Occident médiéval. Seront mis en regard les conditions théologiques de la prière pour les morts, les pratiques de la Memoria à différentes échelles tempoprelles et les narrations accompagnant l'évolution des rituels.
Vendredi de 9 h à 11 h (INHA, salle Walter-Benjamin, 2 rue Vivienne 75002 Paris), du 7 janvier au 11 février 2011.

 

Filippo Ronconi, Rôles et fonctions des copistes dans la société byzantine : entre réalité et imaginaire.
Le cours sera consacré à l’analyse systématique des témoignages littéraires et iconographiques ayant trait à la fonction et à l’activité du copiste dans la société byzantine, de ses origines à la quatrième Croisade (1204). Dans le monde byzantin, l’activité de transcription constitue en effet un objet d’analyse socioculturelle privilégié et ce pour plusieurs raisons. La capacité de copier un texte littéraire, présuppose un long processus d’alphabétisation parfois suivi par une formation spécifique, dédiée à l’apprentissage de la calligraphie. Cette pratique implique l’existence de milieux d’enseignement et de transmission du savoir, des fonctions et des rôles « professionnels », ou du moins reconnus comme tels  par la société. Afin d’approfondir ces aspects, nous associerons à l’analyse littéraire une étude, elle aussi systématique, des nombreuses souscriptions apposées au fil des siècles dans les livres par les copistes eux-mêmes. Ce faisant, nous procèderons enfin à l’analyse paléographique et codicologique de plusieurs manuscrits, provenant d’époques et de lieux divers, mais aussi issus de niveaux de réalisation différents.
Deuxième et quatrième jeudi du mois de 15h à 17h
(salle 10, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 25 novembre 2010 au 9 juin 2011.

 

Adeline Rucquoi, Savoir et pouvoir dans la Péninsule ibérique au Moyen Âge.
Le séminaire, consacré à l’histoire culturelle de la Péninsule ibérique, chrétienne, islamique et juive du Moyen Âge, porte sur l’écriture de l’histoire et l’élaboration de concepts politiques et religieux dans l’Espagne médiévale et dans l’historiographie contemporaine..
Lundi de 10 h à 12 h (salle 507, 54 bd Raspail 75006 Paris), du 8 novembre 2010 au 21 mars 2011.

 

Jean-Claude Schmitt, Enseignement suspendu pendant l’année universitaire 2010-2011.

 

Enseignements obligatoires en M1 (S1 et S2) et en M2 (S3)

Victor Demiaux, Emilien Ruiz, Méthodologie de la recherche en histoire.
Ce séminaire généraliste, de formation à la recherche en histoire et d’ouverture sur les sciences sociales, expose les principales techniques nécessaires au jeune chercheur, présente la démarche historiographique, envisage la pratique des sources documentaires, et éclaire le processus de construction d’un objet de recherche. Il constitue également une aide à la rédaction du mémoire que les étudiants remettront en fin de première année de master. Ce séminaire est semestrialisé, mais l’enseignement qu’il dispense s’organise sur l’année.
Ce séminaire est obligatoire pour tous les étudiant(e)s inscrit(e)s en première année (M1) de la mention Histoire de l’EHESS.
Lundi de 13h à 15h
(salle 8, 105 bd Raspail, 75006 Paris) du 8 novembre 2010 au 6 juin 2011 ;
mercredi de 15h à 17h
(salle 11, 105 bd Raspail) du 3 novembre 2010 au 8 juin 2011 ;
jeudi de 13h à 15h
(salle des artistes, 96 bd Raspail, 75006 Paris) du 4 novembre au 9 juin 2011.

 

Aude-Marie Certin, Pauline Labey, Sylvain Piron, Atelier des médiévistes. Questions, techniques et outils de la recherche
Ce séminaire collectif se propose d’une part d’introduire à quelques grands débats historiographiques concernant les sociétés médiévales, dans une perspective interdisciplinaire et comparatiste, et d’autre part de fournir une initiation à différents outils et techniques de recherche.
Ce séminaire est obligatoire pour les étudiants inscrits en Master suivant le parcours de spécialisation « études médiévales ».
Deuxième et quatrième mardi du mois, de 19h à 21h
(salle 1, 105 bd Raspail, 75006 Paris) du 9 novembre 2010 au 7 juin 2011. Séance supplémentaire le 26 octobre, même lieu, même heure.

 

Sources et instruments de recherche en histoire médiévale
Le module permet d’obtenir l’équivalent de deux UE semestrielles (total de 50 heures/semestre = 2 x 6 ECTS). Il comprend des enseignements de latin médiéval, de paléographie (participation obligatoire sauf dispense par le directeur de recherche).

 

Gisèle Besson, Latin médiéval. Niveaux de langue et problèmes de traduction
Étude de corpus de textes latins médiévaux empruntés à toutes les époques et tous les « genres » du Moyen Âge latin, groupés autour d’une thématique (on pourra intégrer des textes répondant aux demandes des étudiants travaillant sur des corpus latins). On portera attention aux variations lingusitiques et aux caractéristiques différenciant plusieurs états de langue selon le lieu, l’époque et le type des textes. Le séminaire 2010-2011 continuera l'exploration de textes rapportant des visions et des rêves
Hebdomadaire, le vendredi, de 11h à 13h, (INHA, 2 rue Vivienne, 75002 Paris, salle EPHE), du 5 novembre 2010 au 17 juin 2011.

 

Philippe Maurice, Paléographie médiévale.
Séminaire d’apprentissage de la paléographie médiévale, française et latine.
Mardi de 11h à 13h (INHA, salle Mariette, 2 rue Vivienne, 75002 Paris) du 16 novembre 2010 au 31 mai 2011.

 

Filippo Ronconi, Outils fondamentaux d’analyse (paléo-)graphique et codicologique. Éléments de paléographie grecque
Introduction à l’étude des éléments fondamentaux pour l’analyse du document écrit. Fondements de codicologie. Fondements de paléographie grecque.
Premier, troisième et cinquième jeudi du mois de 15h à 17h
(salle 10, 105 bd Raspail, 75006 Paris) du 4 novembre au 16 juin 2011.

 

Ateliers, conférences et autres enseignements (M1 et M2)

A Paris

 

Danièle Alexandre-Bidon, Perrine Mane et Françoise Piponnier, Recherches croisées sur la civilisation matérielle médiévale : vignes, raisins et vins dans l’Occident médiéval.
La vigne et la viticulture, mais aussi les questions relatives à la transformation, à la conservation et aux formes de la consommation des raisins, des vins, du vinaigre, du verjus, etc. seront au centre de ce séminaire. Les données procurées par les textes (en particulier comptabilités et inventaires après décès) et l’iconographie seront complétées par celles de l’archéologie.
Deuxièmes et quatrièmes jeudis du mois, de 17h à 19h (salle 9, 105 boulevard Raspail, 75006 Paris), du 25 novembre 2010 au 26 mai 2011.

 

Mathieu Arnoux, Jean-Michel Carrié, Jean-Yves Grenier, Pierre-Cyrille Hautcœur, Introduction à l’histoire économique.
Ce séminaire propose une introduction aux outils, aux sources, aux méthodes et à l’historiographie de l’histoire économique pour les étudiants du master d’histoire. Il sera assuré conjointement par quatre enseignants qui proposeront des éclairages sur un certain nombre de débats en cours, organisés selon les grandes époques historiques (Antiquité, Moyen Âge, Époque moderne, Époque contemporaine), à raison de trois séances chacun.
Lundi de 11 h à 13 h (salle 4, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 25 octobre 2010 au 14 février 2011.

 

Jean-Pierre Arrignon, Les villes russes médiévales : origines, organisations, évolutions.
La Russie du Nord est qualifiée par les Varègues de « Gardariki », le « Pays des villes ». Nous étudierons l’origine des villes de la Rus’ de Kiev et notamment le synoecisme,  à savoir la réunion de divers points de peuplement dans un espace urbain nouveau : Novgorod. Dans la Russie du sud, nous étudierions la ville de Kiev. Puis nous analyserons l’organisation urbaine tant sur le plan de l’urbanisme que sur le plan social ; en particulier nous examinerons le rapport kreml’/podol, soit ville haute/ville basse. Enfin, le développement du christianisme a eu des conséquences dans l’urbanisme. Nous examinerons l’implantation des églises et des monastères dans l’espace urbain, et en particulier l’influence des architectes et urbanistes byzantin dans la construction de la « ville de Jaroslav » à Kiev.
Deuxième et quatrième jeudis du mois de 11h à 13h
(salle 5, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 25 novembre 2010 au 9 juin 2011.

 

Marie Bouhaïk-Gironès, Acteurs de théâtre. Métiers, pratiques, statuts (XIIIe-XVIe siècle).
On poursuivra à la fois l’examen critique de la construction de l’objet ‘théâtre pré-moderne’ et l’étude de l’acteur au travail, en s’intéressant à son métier et aux constructions sociales et juridiques de son activité face aux pratiques du droit, face aux différentes juridictions et face aux normes de la société médiévale. Mettre l’acteur au centre de l’étude ne va pas de soi au plan historiographique : « Comment peut-on parler d’acteur au Moyen Âge, dans un monde sans théâtre ? ». La formule expéditive de Jean Duvignaud est représentative des postulats sur lesquels s’appuie l’histoire du théâtre. On s’efforcera de comprendre l’un des plus grands malentendus de l’histoire du théâtre et de lever les ambiguïtés terminologiques et conceptuelles à la base de cette historiographie. On continuera à mener, sans la dissocier de l’examen des dossiers documentaires, une réflexion sur les points de rupture établis par l’histoire du théâtre telle qu’elle est aujourd’hui proposée, de façon à poser les termes d’une critique de la traditionnelle opposition entre ‘théâtre professionnel’ et ‘théâtre amateur’, ‘théâtre médiéval’ et ‘théâtre moderne’. C’est toute l’historiographie, qui oppose la période de l’interminable genèse du théâtre entre le XIIe et le XVIe siècle à celle de ses naissances glorieuses, en Italie, en Angleterre, en Espagne et en France, à l’époque moderne, qui peut ainsi être interrogée.
Premier et troisième mercredis du mois de 17h à 19h (salle 6, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 2 mars 2011 au 1er juin 2011. La séance du 4 mai 2011 se déroulera de 16 h à 19 h (salle 7).

 

Alain Boureau, Elsa Marmursztejn et Sylvain Piron, Questions disputées en histoire intellectuelle du Moyen Âge.
Comme les années passées, l’atelier donnera l’occasion de présenter des recherches en cours, menées par les membres du groupe d’anthropologie scolastiques et leurs invités, et de discuter d’ouvrages récemment publiés concernant l’histoire intellectuelle médiévale prise dans un sens très large.
Hebdomadaire, le mercredi de 15h à 17h (salle 4, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 2 mars 2011 au 15 juin 2011.

 

Alain Boureau et Luc Ferrier, Groupe de travail sur l’exégèse biblique au Moyen Âge.
Le groupe travaille cette année encore sur les commentaires franciscains et dominicains du Livre de Job au XIIIe siècle, qui offrent une densité remarquable. Les auteurs en sont Hugues de Saint-Cher, Roland de Crémone, Thomas d’Aquin, Albert le Grand, Matthieu d’Acquasparta, Pierre de Jean Olivi (dont trois sont en cours d’édition par A. Boureau et Luc Ferrier). Le texte fut-il pensé comme religieux, moral ou philosophique ? Pourquoi le XIIIe siècle offre-il ce renouveau des lectures, alors que le commentaire de Grégoire le Grand, résumé très fortement dans la Glose ordinaire, a semblé clore le commentaire pendant des siècles ? Quel rôle a joué l’herméneutique non chrétienne (Maïmonide) ? Pourquoi cet intérêt spécial des frères mendiants pour Job ? Les commentaires se complètent-ils, ou rectifient-ils les tentatives précédentes ? Quels étaient les publics visés ? Les réunions mensuelles du groupe présenteront des exposés et débats, mais permettront une mise au point des techniques de transcription, avec des exercices pratiques.
Cinquième jeudi du mois de 14h à 16h (local du GAS, E1, (entresol) 96, bd Raspail 75006 Paris), du 25 novembre 2010 au 30 juin 2011.

 

Falk Bretschneider, Christophe Duhamelle, Alexandre Escudier, Gudrun Gersmann, Wolfgang Kaiser, Christine Lebeau, Pierre Monnet, Marie-Louise Pelus-Kaplan, Patrice Veit, Michael Werner, Les mots de l’histoire : historiens allemands et français face à leurs concepts et à leurs outils.
Ce séminaire inter-établissements souhaite faire porter l’attention sur les transferts, (ré)appropriations, importations et exportations de concepts clés des sciences sociales et humaines françaises et allemandes depuis la fin du XIXe siècle. Il entend concentrer le regard sur les temporalités, les délimitations disciplinaires et l’émergence d’objets de pensée cruciaux dans le champ des sciences humaines et sociales de part et d’autre du Rhin. Autrement dit, il s’agit moins de traquer des sujets, des contenus ou des tendances de recherche que d’identifier des instruments et des notions structurantes de la recherche française et allemande en sciences de l’homme et de la société. Il s’agit également de réfléchir sur la manière dont les différentes cultures scientifiques véhiculent, dans les mots qu’elles emploient, ce qui pour elles « va de soi » et ce qui s’impose à elles dans le cadre plus large des sociétés où elles s’inscrivent. En passant les frontières géographiques et (donc) disciplinaires, le séminaire engage à découvrir la façon dont les autres font de l’histoire, ce qui revient aussi à découvrir les présupposés de sa propre manière de faire. Étudier l’histoire de l’autre, c’est toujours étudier aussi comment on écrit l’histoire ; les mots de l’histoire sont également des objets d’histoire, pour peu qu’on les aborde sous l’angle de l’histoire comparée.
Premier vendredi du mois de 10h à 13h (Institut historique allemand, 8 rue du Parc-Royal, 75003 Paris) du 5 novembre 2010 au 3 juin 2011.

 

Jérôme Baschet, Aline Debert, Pierre-Olivier Dittmar, David Dominé-Cohn, Jean-Claude Schmitt, Groupe de travail sur les images médiévales.
Ce groupe de travail hebdomadaire vise à poursuivre avec les étudiants la constitution d’une banque de données de miniatures médiévales (13 000 images de 400 manuscrits numérisées et indexées à ce jour) et à échanger librement des observations sur les méthodes d’analyse et d’interprétation des documents iconographiques.
Mardi de 14h à 16h
(INHA, bureau du GAHOM, 2 rue Vivienne 75002 Paris), du 2 novembre 2010 au 7 juin 2011.

 

Emanuele Coccia, Le concept de « hiérarchie » : histoire et théorie.
Il n’y a rien de plus moderne, pour nous modernes, que le concept de société. Et pourtant, d’après la théologie chrétienne, ce sont les anges et non les hommes qui ont constitué la première et plus ancienne société de l’univers. Le nom propre que donne la théologie à cette société originaire et immémoriale est « hiérarchie », ce qui signifie « pouvoir sacré », « gouvernement sacré », « ce à travers quoi l’on peut exercer un pouvoir de façon sacrée et ce par quoi l’on subit un pouvoir de façon également sacrée ». Pour les anges, qui ont inauguré l’expérience de la vie commune, le lien social n'est en réalité que l’inégalité nécessaire pour rendre possible l’exercice d’un pouvoir dont le but est la divinisation de celui qui l’exerce. C'est en s’inspirant de ce modèle théologique et « à l’exemple de la hiérarchie céleste » que la pensée sociale moderne a ébauché l’organisation du social et son échelonnement « en degrez subordonnez ou ordres subalternes ». Penser la société comme une hiérarchie n’est autre donc que la tentative d’articuler en son sein ce pouvoir divinisant, cette souveraineté sacrée qui définissait l’existence angélique.  Ce séminaire vise à retracer l’histoire véritable du concept de hiérarchie à partir de son invention médiévale par le Pseudo-Denys jusqu’à ses réutilisations modernes chez les théoriciens des ordres sociaux (Charles de Loyseau) et de la contre-révolution (Bonald).
Jeudi de 15h à 17h (salle 3, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 24 février 2011 au 7 avril 2011. La séance du 17 mars se déroulera en salle Maurice et Denys Lombard (96 bd Raspail 75006 Paris)

 

Pascal Collomb, Histoire de la liturgie médiévale occidentale et ses rituels.
L’année se déroulera en deux temps : au premier semestre, six séances seront éservées à des séminaires d’initiation : présentation historique, bibliographique, de la liturgie médiévale et de ses sources principales (calendrier, messe, office, livres liturgiques, etc). Puis, le second semestre sera principalement consacré à l’étude d’un manuscrit liturgique médiéval à l’usage d’une abbaye bénédictine. Le liber ordinarius conservé aux archives départementales du Rhône (seconde moitié du XIIIe siècle) représente l’un des très rares témoins de la liturgie de l’abbaye de Saint-Martin-de-Savigny ; l’étude de son texte devrait permettre de dégager les particularismes locaux de son rit liturgique et de ses rituels (processions, etc.) propre.
Premier et troisième jeudi du mois de 14h à 16h (INHA, 2 rue Vivienne, 75002 Paris) du 18 novembre 2010 au 16 juin 2011.

 

Didier Lett, Histoire des pratiques sociales au Moyen Âge. Genre et famille (XIIe-XVe siècle).
Principalement à travers les études de genre et de la famille à la fin du Moyen Âge, ce séminaire propose une réflexion sur la manière de faire de l’histoire sociale aujourd’hui en tentant de concilier les approches macro et micro-historiques. Nous considérons le social non pas comme une chose inerte préexistant à l’historien mais comme un processus sans cesse mouvant et construit par le chercheur. Nous proposons de réinscrire cette démarche historienne au sein de la forte reconfiguration épistémologique qui se dessine depuis l’extrême fin du XXe siècle et des changements d’alliances disciplinaires (influence de l’anthropologie critique et de la sociologie de l’interaction).Il ne s’agit donc pas seulement de mettre l’accent sur l’histoire des structures sociales (systèmes de parenté, de représentation ou de croyances) mais de proposer une histoire des pratiques sociales et familiales. Dans cette optique, nous étudierons les identités, les statuts et les rôles sociaux des hommes, des femmes et des enfants, en ayant toujours souci de n’être jamais indifférent aux différences. Ce sont toutes ces catégories, irréductibles à l’unique, qui font le social.
Vendredi de 9 h à 11 h (INHA, salle Walter-Benjamin, 2 rue Vivienne 75002 Paris), du 12 novembre 2010 au 17 décembre 2010.

 

Gabriel Martinez-Gros, Julien Loiseau, Emmanuelle Tixier, Peuples et pouvoirs dans l’islam médiéval
Après trois années consacrées à l’historiographie, le séminaire change de thème. Nous nous interrogerons sur la notion de peuple ou d’ethnie dans l’Islam médiéval, question centrale pour la compréhension du pouvoir. Beaucoup plus nettement ou plus souvent que dans l’Occident médiéval, le pouvoir en Islam est en effet identifié à une ethnie, dont il est assez clair pourtant que les contours sont assez difficiles à cerner hors des  mécanismes du pouvoir où elle se donne. ‘Circassien’ ne s’entend qu’au Caire mamelouk et regroupe des origines géographiques et linguistiques en fait très diverses ; ‘Arabe’ se comprend à Cordoue ou à Séville entre Xe et XIIIe siècles par opposition à des figures toutes différentes, Hispanique converti ou Persan sous le califat, Berbère sous les dynasties almoravide et almohade. Dans presque tous les cas enfin, la société civile est largement exempte des divisions ethniques qui définissent et régissent le pouvoir. Ce sont ces traits particuliers de l’ethnicité du pouvoir islamique dont nous entendons faire le centre de notre réflexion pour les années qui viennent..
Troisième jeudi du mois de 15 h à 17
h (CEAf, salle de réunion, 2e étage, 96 bd Raspail 75006 Paris), du 18 novembre 2010 au 19 mai 2011.

 

Julien Théry, Les formes ecclésiales du gouvernement médiéval : monarchie pontificale et royauté française (v. 1130-v. 1330).
En continuité avec les conférences de l’année 2009-2010, on poursuit l’histoire du gouvernement ecclésiastique et de son influence sur les appareils d’État séculiers à partir du Moyen Âge central en mettant l’accent cette année sur cinq aspects, approches ou objets privilégiés : le pontificat décisif d’Innocent III (1198-1216), la répression des hérésies en Italie et dans le Sud du royaume de France au XIIIe  et au début du XIVe siècle, les catégories judiciaires d’« excès » et d’« énormité », la « pontificalisation » de la royauté française sous le règne de Philippe le Bel (1285-1314), enfin, au plan historiographique, une confrontation avec travaux actuels autour des notions de théologico-politique, de souveraineté et de gouvernementalité.
Deuxième et quatrième jeudis du mois de 15h à 17h (salle 9, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 13 janvier 2011 au 24 mars 2011.

 

A LYON

 

Nicole Bériou, Dominique Cardon, Jacques Chiffoleau, Jean-Louis Gaulin, Denis Menjot, Laurence Moulinier, Jean-Michel Poisson, Séminaire des médiévistes lyonnais.
Cette rencontre périodique permet d’accueillir des chercheurs travaillant sur des thématiques proches de celles de l’UMR 5648: histoire et archéologie comparées des mondes chrétiens et musulmans médiévaux.
Premier et troisième jeudis du mois de 9h30 à 12h30 (ISH, salle Marc Bloch, 14 avenue Berthelot 69007 Lyon) du 20 janvier au 19 mai 2011.

 

Jean Boutier, Emmanuelle Chapron, Jacques Chiffoleau, Lucien Faggion, Jean-Louis Gaulin, Sandro Landi, Brigitte Marin, Olivier Rouchon, Penser et représenter l’Italie, XIIIe-XIXe siècle.
La péninsule italienne à la fin du Moyen Âge et à l’époque moderne s’organise en états régionaux, que l’historiographie récente tend à étudier isolément les uns des autres. Ce séminaire collectif propose une approche différente, qui s’intéresse aux circulations politiques et culturelles au sein de la péninsule, qui insère la péninsule dans des espaces plus vastes ; il sera en particulier attentif à l’articulation des espaces méditeranéen d’un côté, espagnol, français, germanique, anglais d’autre part.
De 14 h à 17 h les 12 novembre, 17 décembre 2010, 14 janvier, 11 février, 15 avril et 13 mai 2011 (à Lyon et à Marseille, voir renseignements).

 

Jacques Chiffoleau, Jean-Louis Gaulin, Jean-Michel Poisson, Histoire et archéologie de l’Occident méditerranéen au Moyen Âge.
Ce séminaire collectif se propose d’examiner les grandes tendances historiographiques actuelles dans les domaines de l’histoire politique, économique et sociale et de l’archéologie de l’Occident méditerranéen médiéval (Italie, royaume d’Arles et de Vienne).
Premier et troisième mercredis du mois de 14h 30 à 17h 30 (ENS-LSH, 15 parvis René-Descartes 69007 Lyon), du 4 novembre au 19 mai 2011.

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Dernière modification :
12/10/2017